Kaws Lyon : Des sculptures en open editions à acquérir

Il est une véritable star de l’art contemporain, adoubé par les collectionneurs comme les créateurs de mode et le public. Mais est-il possible de voir et acquérir des oeuvres de Kaws à Lyon ?

C’est désormais chose possible grâce à la nouvelle galerie de Claude Petitjean, située en plein coeur du Vieux Lyon, au 4 rue Saint-Jean ! Retour sur le parcours d’un artiste dont l’ascension ne fait que commencer…

Brian Donnelly alias Kaws, le chouchou des marques

“Nike, Gap, Diesel, Chanel, Cacharel…”, chantait Alain Souchon au début des années 2000 d’une voix monocorde sur une mélodie qui se serait parfaitement accordée à la musique d’un défilé de mode.

“Dior, Uniqlo, Vans, Comme des Garçons, Marc Jacobs…”, pourrait aujourd’hui lui répliquer Kaws, chouchou de l’art contemporain qui affole les collectionneurs et enchaîne les collaborations avec les marques comme d’autres les expositions aux quatre coins du monde.

Alors, “putain ça penche, on voit le vide à travers les planches”, pour paraphraser ce cher Alain, là encore ? Eh bien détrompez-vous ! Kaws, de son vrai nom Brian Donnelly, est bien plus qu’un bonhomme sur un t-shirt.

Il s’agit surtout d’un artiste qui, à l’instar d’un Jeff Koons, a parfaitement su saisir son époque et réussir de joyeux détournements pop, visuellement accrocheurs, mais surtout inventifs.

Des détournements habiles entre Pop Art et Street Art

Ce New-Yorkais de 45 ans brièvement passé par Disney a ainsi souvent gentiment tourné en dérision la souris aux grandes oreilles avec ses sympathiques bonhommes, à commencer par Companion, sa création la plus connue, dont la tête, les oreilles et les pieds ne sont pas sans rappeler le gentil Mickey.

Une ressemblance dont il joue en lui enfilant le même short sur certaines sculptures, par exemple. On retrouve cette même qualité protéiforme chez son autre grande création, BFF, qui n’est pas sans évoquer un Elmo bleu.

Cette oeuvre hybride, au croisement entre le Pop Art (pour la forme et les moyens) et le street art (pour ses influences) semble démontrer, à l’image d’un Andy Warhol, l’emprise que la pop culture et ses figures exercent sur nous.

A la différence près que l’on ne sent aucun cynisme chez Kaws, en dépit de ses nombreuses collaborations, sculptures et t-shirts édités en série. Peut-être parce qu’il semble revendiquer un art pour tous ?

Sans doute aussi parce-que ses créations, qu’elles se nomment Companion, BFF, Chum ou Bendy, parlent à notre époque, par-delà les références. Companion et BFF ne sont-ils pas, comme nous, des personnages en quête d’amitié et de lien affectif, comme le montrent les statuettes où Companion porte des enfants dans ses bras ou pleure seul, la tête dans les mains ?

Un artiste qui a su cerner l’essence de la pop culture

Avec leur silhouette immuable et leurs nombreuses déclinaisons pop (en version Titi ou Pinocchio, par exemple), les créations de Kaws incarnent également des repères stables comme seuls la pop culture est capable d’en proposer aux grands enfants que nous sommes. Ils se font ainsi l’incarnation de ce que le théoricien Aby Warburg nommait la “survivance” au sein de l’histoire de l’art : des formes archétypales qui reviennent inlassablement à travers les époques.

Kaws, en tant qu’artiste contemporain, a en tout cas bien su cerner l’attachement que nous leur vouons, tout en ajoutant à cette dimension affective une certaine dose de malice typique du street art.

Cette particularité lui a valu de se faire repérer par la star du hip-hop Pharrell Williams, qui l’a présenté, en compagnie de Nigo, à l’influent galeriste français Emmanuel Perrotin, qui l’a pris sous son aile.

Depuis, les prix de ses sculptures volent vers les sommets dans les ventes aux enchères de Christie’s et Sotheby’s : jusqu’à 1,5 million d’euros pour un Kaws géant.

Quant aux oeuvres produites en 3 ou même 100 exemplaires, elles s’arrachent à des prix compris entre 100 000 et 400 000 euros !

Kaws chez la Galerie Petitjean en open edition

Si vous n’avez pas les moyens de débourser de telles sommes pour ajouter Companion ou BFF à votre collection, ne désespérez pas !

Le concept store de la Galerie Petitjean vous propose aujourd’hui certaines sculptures de Kaws en open editions : de petite taille (20-30cm de haut), elles sont produites en série et l'une des pièces provient de la célèbre boutique parisienne Colette.

Ouverte récemment, notre adresse du 4 rue Saint-Jean à Lyon 5ème est la seconde galerie de Claude Petitjean. Tandis que notre adresse du 60 rue Auguste Comte organise régulièrement des expositions temporaires, ce nouveau lieu est davantage centré autour du concept de Gallery & Shop et s’adresse à tous les amateurs d’art contemporain.

N’hésitez pas à venir nous rendre visite !